l@l@yl@m@s a écrit :Je cherche depuis un moment la différence entre un limiteur Peak et RMS.
en gros et en simplifiant un peu:
en règle générale les compresseurs réduisent toujours tout ce qui passe le threshold mais c'est vraiment le circuit de détection qui va déterminer ce qui est considéré comme threshold (Peak ou RMS); donc ça n'est pas tout simplement une question de temps d'Attack !
un peak limiteur (ou compresseur) réagit très très rapide et attaque et atténue donc déjà les transitoires (et influe donc directement sur le facteur crête du matériel sonore)
un RMS-limiteur/compresseur laisse généralement passer (plus ou moins) les transitoires et s'occupe essentiellement du gain moyen
du coup un compresseur/limiteur RMS agit bien moins drastiquement sur la dynamique du son
la problématique des Peak-Limiteur est primo que son action dépend déjà du facteur crête de la source (il faut donc faire des réglages par rapport au FC) et qu'il peut changer drastiquement ce FC; il est donc difficile de maitriser la puissance RMS d'un système seulement par un Peak-Stop-Limiteur et dans les cas extrêmes un tel limiteur mal réglé est même plus dangereux que protecteur !! (par exemple quand on réduit le FC trop fortement ce qui peut augmenter l’échauffement de la bobine et le risque de casse !!!!!)
en règle générale une compression au delà de 20:1 est considéré comme limitation; les limiteurs à ratio infini existent plus en théorie qu'en pratique; mais tout limiteur laisse toujours passer un peu
il y a souvent aussi la notion d'overshoot => on laisse passer quelque db au dessus du seuil dans un premier étage et réduit ensuite sur un deuxième étage précisément jusqu'au seuil réglé ! (threshold)
une autre méthode est de combiner un compresseur avec un ratio de l'ordre de 5:1 (ou 10:1) avec un temps d'attack moyen ou long et un threshold pas trop bas; et qui est suivi d'un limiteur à attack rapide
en numérique il y a souvent un "examen/analyse" du son par petite fenêtre temporelles (buffer) ce qui permet des actions super-précises mais induit aussi une certaine latence qui peut rapidement devenir génante !! (mais ce processus permet en même temps un véritable temps d'Attack à zéro- (impossible à réaliser en analogique!) !!
le réglage d'attack et aussi la réactivité du circuit de détection du compresseur sont très important dans tous les cas !!
en hardware le
DBX160 par exemple est un excellent RMS-compressur/limiteur (VCA); on en trouvait dans tous les racks et beaucoup de Pros l'utilisaient (et l'utilisent toujours) également en sortie Main de console pour contrôler/maitriser la puissance moyenne envoyée au système !
un
DBX 1066 par example réunit les deux : un RMS à VCA et un peak-stop limiteur
les anciens compresseurs opto étaient aussi d'excellent RMS-compresseur/limiteur; le plus célèbre est et reste sans doute le "
Teletronix LA2" (optical-isolator); pratiquement tous les compresseurs à lampe étaient également des RMS (par contrainte d'un temps de réaction assez lent des lampes...)
les véritable Peak-limiteur étaient difficile à concevoir/fabriquer à cause de la nécessité d'avoir un temps d'Attack ultra-rapide et un circuit de détection qui agit même sur les transitoires les plus rapides....; sans parler du fait qu'il y a aussi toujours un laps de temps qui s'écoule entre la détection (on passe le threshold) et la récation du comp (on réduit le gain); le
LN1176 de Urei (FET) était un des premiers et des plus efficaces qui agissait en peak-compresseur/limiteur; avec l'arrivé des VCA et FET etc ça devenait plus facile à faire.... notamment les FET avaient un temps de réaction beaucoup plus rapide que les lampes !!
sinon il existe aussi de compresseurs hybride comme le
Urei 7110 qui permet de combiner les deux (RMS et PEAK) dans un même appareil avec un réglage "blend"!
au niveau numérique la problématique est presque inversé; il est très très facile de faire une émulation d'un peak limiteur mais déjà bien plus compliqué de simuler un bon RMS-compresseur/limiteur (qui garde la musicalité et une grande partie de la dynamique et du facteur-crête etc); raison pour laquelle on trouve toujours de simple voltage-peak-stop-limiteur sur tous les processeurs numérique, même les moins chers.... mais dont l'efficacité et l'utilité restent souvent un peu douteux !!
mais BSS, Lake et XTA ont bien avancé sur ce domaine et aujourd'hui on trouve d'excellent processeurs numériques (ou DSP) qui gardent un max de dynamique et de musicalité , tout en protégeant efficacement le système - mais souvent au tarif assez conséquent !!
les premiers Limiteur-Maximiser sont apparu chez DBX (Quantum) et TC (Finalizer) puis Sabine - des machines super complexe à la pointe de technologie qui marient (en émulation numérique pure ou en hybride numérique/analogique) parfaitement les anciens procédés pour pouvoir optimiser le signal !!
et puis il y a aussi les 12 mille plug-ins (plus ou moins efficaces; plus ou moins musicale; plus ou moins cher etc...)
et dans tous les cas il est aujourd'hui possible d'émuler un matériel hardware spécifique en software; mais les réglages ne seront jamais universellement utilisable
il est donc inutile de publier ou conseiller des réglages
en plus, pour les processeur analogiques d'antan (comme par exemple les APG ou les Nexo) on utilisait souvent la combinaison d'un compresseur RMS avec un filtre résonnant (ou un band-pass) en side-chain pour forcer le compresseur de réagir sur certaines bandes de fréquences (exemple pour empêcher ou atténuer l'échauffement ou trop d'excursion de bobine du à de basses fréquences envoyé en continue (ou pendant longtemps) tout en laissant passer les transitoires (souvent inoffensif pour le HP mais en même temps nécessaire pour garder le son dynamique et pêchu....)
enfin le sujet est très complexe et en numérique les "presets" ne sont pas échangeable entre les différents modèles des différents fabricants.... (comme c'est d'ailleurs le cas pour les égaliseur => les mêmes valeurs ne donnent pas les même résultats sonores sur deux modèles différents !
petite remarque supplémentaire concernant le "sens-return"; il y a en fait deux systèmes de "sens-return"
l'un c'est que la sortie HP de l'ampli est réinjecté dans le proc pour y mesurer la véritable tension de sortie ampli et éventuellement pouvoir limiter cette tension en amont (sortie de proc donc entrée d'ampli) mais comme ça a été dit c'est aujourd'hui plus ou moins obsolète; tant que la chaine est correctement étalonné on peut faire cela parfaitement et précisément par calcul
aujourd'hui il y a surtout une autre façon d'utiliser le sens return (exemple chez D&B) qui nécessite que le processeur se trouve dans l'ampli (donc ampli+DSP):
un seul conducteur revient du HP même (le sens-return n'est donc pas pris en sortie d'ampli mais réellement sur le HP et parcourt tout le câble)
comme ça le processeur peut relever la véritable impédance du HP en temps réelle et adaptera ensuite l'impédance de sortie de l'ampli; on obtient ainsi un bien meilleur facteur d’amortissement qui est en plus recorrigé en temps réel (donc "stabilisé")
=> en conséquence : plus de pêche et plus de sécurité notamment sur du Sub !!
en même temps la tension en sortie d'ampli est également directement relevé par le DSP et recorrigé, s'il le faut, en sortie d'ampli (et non pas en entrée !)
.....oupppps, c'est devenu un roman....
