Sujet intéressant !
Quelques précisions:
- Bravo pour l'astuce de la charge Globe, c'est exactement celà. Sur un gradateur, une trop petite charge (même purement résistive) ne réagit souvent pas comme on le souhaite:
Seuil d'allumage trop élevé en particulier, d'où la mise en // d'une charge plus importante. On préfèrera en placer une de plus de 100 W.
C'est effectivement encore plus flagrand avec un tube fluorescent, qui est une charge inductive. Une petite charge résistive sera ici suffisante.
- Lorsque l'on place une charge non graduable sur une cellule pour la commander en 'tout ou rien', on lui applique une courbe dîte 'carrée' ou 'statique' (directement sur le gradateur ou le circuit de commande du pupître), ce qui entrainera une bascule de 0 à 100% à partir d'une commande à (environ) 10% et inversement.
Ce principe évite d'avoir des problèmes avec des charges du type alimentations à découpage (TV par exemple).
- Les 'strobos' fonctionnent tous sur le même principe: La tension secteur efficace est redressée, et chacune des polarité est appliquée aux bornes du tube (environ +/- 350 Volts ce qui donne une ddp d'environ 700 Volts).
Le troisième fil est relié à la surface du tube (soit par l'enroulement d'un fil autour du tube, soit par l'usage d'un substrat conducteur transparent sur sa surface externe), répartissant la haute tension de déclenchement (au moins 1500 Volts) sur toute sa surface.
Lorsque ce fil est relié à l'anode du tube (tension positive), c'est pour augmenter cette valeur et soulager le transfo d'implusion !
- Et maintenant, le point que j'affectionne particulièrement: Les TRIACS !
C'est de la M.... (avec un grand 'M' comme vous l'aurez remarqué).
Un 'vrai' gradateur est constitué de 2 thyristors (parfois dans le même boîtier), et ceci pour (au moins) 4 raisons:
1) L'un traite les impulsions positives, l'autre les négatives. Donc, la puissance globale est répartie sur 2 composants (fiablité). Si l'un d'eux 'rend l'âme', la cellule continue à fonctionner à 50% !
2) Le déclenchement de la gâchette de commande est plus fiable et sûre sur ces composants que sur des triacs, dont ces paramètres sont alléatoires, en fonction de la marque, modèle, série, etc... Un triac préfère des impulsions de commande négatives, ce qui n'est pas très pratique à réaliser dans la conception de l'électronique.
3) Un triac est de par sa conception plus sensible aux courants inductifs ou capacitifs, et nécessite des selfs d'amortissements plus importantes qu'un thyristor pour sa protection. Peu de constructeurs respectent ceci...
4) Pire encore: un triac génère plus de perturbations secteur qu'un thyristor, et le problème des selfs est ici capital ! Même remarque pour les constructeurs.
Pour info, la BBC ne travaille qu'avec des gradateurs à thyristor, filtrage des perturbations oblige (ADB).