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Les soucis de surdose acoustique lors des concerts ne datent pas de hier

Posté : 15 août 2022, 0:38
par Fresnel34
Bonsoir,


Dans le site internet du journal local, le Midi libre, apparait quasiment chaque jour un article intitulé Il y a 50 ans à Sète

Il reprend un sujet publié à la page de Sète, il y a exactement 50 ans en arrière tout en joignant une photo de cette page du journal

L'agrandissement de cette page révèle parfois des anecdotes for intéressantes, par exemple voila ce que j'ai trouvé sur la photo du Midi-libre du 13 aout 1972 parue sur l'internet d'avant-hier 13 aout.

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Les soucis de surdose acoustique lors des concerts ne datent pas de hier

Posté : 16 août 2022, 11:20
par ldegant
Merci Fresnel 34 pour ce partage, déjà en 1972 nous avions une certaine appétence pour le sensationnel râleur, comme quoi ce n'est ni internet ni les séries américaines qui nous ont rendu comme ça ;-)
Cela dit le premier dont je me souviens avoir vu enfant, c'était fin des années 70 avec Nicole Croisille et effectivement mieux valait se placer au centre que sur un coté, mais pas trop loin non plus au risque de ne plus entendre grand chose de ces 2 gros mur d'enceinte. C'était pour une foire annuelle, qui existe toujours et qui regroupe un peu plus de 1000 personnes devant la scène.
L'affiche du festival des cheminots est impressionnante.

Les soucis de surdose acoustique lors des concerts ne datent pas de hier

Posté : 20 août 2022, 19:04
par Fresnel34
Bonsoir,
ldegant a écrit :
16 août 2022, 11:20
Merci Fresnel 34 pour ce partage, déjà en 1972 nous avions une certaine appétence pour le sensationnel râleur, comme quoi ce n'est ni internet ni les séries américaines qui nous ont rendu comme ça ;-)
Quand on parle de sensationnel râleur, on est dans le Midi libre à des années-lumière de ce que j'ai découvert plus tard ...

En faisant des recherches complémentaires sur le Festival des cheminots, je suis tombé sur un article de presse plus ancien encore (1967) et "pas piqué des vers" ou en plus de sa colère contre le niveau sonore, le journaliste, nous promettant la fin du Monde, jette une incroyable logorrhée haineuse contre Johnny Hallyday (journal Le bien public 18 décembre 1967)

Manifestement, l'auteur Michel Huvet, avait surement trop avalé d’hostie, trop bu d'eau bénite, dû trop se picouzé de "saintes huiles" et trop fumé d’encensoir ! !

Bien public du 18 décembre 1967.jpg

Même si vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus, pour plus de facilité, je vous transcris l'article :

Décidément, c'est à mourir de honte... Jamais peut-être la vulgarité n'a pu atteindre ce degré d'épouvante et d'horreur. On en dira ce qu'on voudra, mais tout ceci n'est qu'un signe de déroute et de fin imminente, ce qui reste le seul grain d'espoir dans cette immense plage de désolation.
Le "spectacle" de M. Hallyday attire tout le dégoût du monde. Ici, le fait de « chanter » n'existe plus, ce n'est même plus un prétexte.
Le procédé est écœurant : pour mieux dompter mille jeunes gens et jeunes filles et les transformer en bêtes, tout ce qui détruit la conscience est utilisé. Un bruit qui dépasse l'entendement, un cauchemar lumineux comme n'en a pas rêvé Satan, un appel à la débauche comme il n'en fut ;ramais. Il s'agit d'éliminer de l'esprit du public toute possibilité de prise de conscience, de réflexion : il faut le néant, et ce n'est qu'en lui que peut apparaitre l'idole.

Il y a là un travail fort simple pour les sociologues mais cela ne relève en aucun cas de la critique. L'art recherche la vérité, or ici, c'est le refus de chercher, c'est la solution de facilité dans toute sa lâcheté. Et ne rien faire, c'est laisser faire ce qu'on n'a pas voulu. Qui pourrait dire le contraire, qui ne peut, de bonne foi, sentir la gravité d'un tel désastre, et les conséquences que cela peut avoir sur des organismes de 15 ans ?
Des exemples ?
Voici pointant du doigt quelque jeune fille échevelée, bras en l'air, bouche ouverte, yeux dilatés, l'idole attaque : « Ce dont j'ai besoin, c'est de l'amour sensuel... ». Puis, appelant l'enfer, il attend les cris « Vous ne criez pas aussi fort que l'année dernière! ? Quand, enfin, après avoir obtenu des claquements de main, des cris, des sifflets, des hurlements de plus en plus puissants, il s'écrie en balançant les hanches « Est-ce que vous sentez quand ça vous rentre dans le corps ? ». J'invente ? Qui dira le contraire ?...

Enfin, le tout est enrobé dans un tonnerre que dix tremblements de terre n'imiteraient pas. Les nerfs ne peuvent tenir, d'autant que mille projecteurs atteignent chaque seconde pendant trois heures chacun des spectateurs...
En voilà assez. Si le coeur vous en dit, allez-y, mais soyez convaincus que je n'ai rien exagéré, au contraire. Faut-il s'étonner ensuite des drames et de l'horreur qui nous envahissent chaque jour

Signé Michel HUVET.

Les soucis de surdose acoustique lors des concerts ne datent pas de hier

Posté : 21 août 2022, 9:02
par gluglu
🤘 🎸 🎙🤘

Les soucis de surdose acoustique lors des concerts ne datent pas de hier

Posté : 22 août 2022, 11:47
par sabol
Eh beh ! Remonté, le Michel H ! :oo?) :oo?)

Merci pour les archives François !

Les soucis de surdose acoustique lors des concerts ne datent pas de hier

Posté : 22 août 2022, 16:24
par ldegant
Merci François,
Je n'ai pas souvenir d'un texte de Johnny aussi violent que cet article, comme quoi, ou se cache vraiment le diable ? :-)
Le fait est, que je serais curieux d'entendre le rendu des sonos de cette époque, nous ne supporterions peut être plu également, j'appelle Marty Mc Fly

Les soucis de surdose acoustique lors des concerts ne datent pas de hier

Posté : 8 sept. 2022, 16:05
par Barthedoc
La surdose acoustique si tu veux un parallèle c'est comme super éclairer une scène au théâtre, brûler une photo en surexposant, mais c'est la mode du tout à donf, depuis je suis toujours au concert avec des protections d'oreilles, et pire si les gus placent des sub-basses, j'ai le ventre qui vibre et des nausées si c'est trop fort,
j'ai l'impression que certains concerts c'est un manège à sensations "fête foraine".