hello
oui c'est un sujet complex et sensible (
c'est curieux, j'ai l'impression de donner TOUJOURS les même réponses à TOUS les sujets : "complexe et sensible"... 
)
enfin, sérieusement : je vais essayer d'éviter d'écrire un roman...
le plus simple à dire et à faire c'est d'éviter de créer des larsen; je veux dire par là qu'il faut être et rester concentré...
ce qui n'évite évidemment pas non plus qu'un accident puisse arriver; même aux meilleurs et même au plus concentrés; on n'est jamais à l'abri d'une erreur fatale, faite dans un moment d'inattention... (mais pas la peine non plus d'en paniquer d'avance !!)
mais pour répondre aussi quelque-chose de constructif :
ça fait 10, 12 ans que je bosse avec les in-ear et sans être un expert, ça peut rassurer de déjà avoir été confronté à certains soucis et du coup de moins craindre le "total imprévu"
gérer 5 ou 6 circuits d'in-ear depuis la face peut faire peur quand on ne l'a jamais fait; mais n'est en fin de compte pas plus "craignos" (et généralement même bien plus facile) que de gérer autant de circuits sur wedge !!!
et surtout, je pense qu'il faut "dédramatiser" la chose; penser à ce qui est arrivé à Lara Fabian ? oui pour "compatir", mais surtout pas pour être constamment sous pression et peur que ça puisse t'arriver à toi !!
en craignant toujours le pire, la lois de Murphie va te frapper dur !!
concrètement :
quand j'ai le temps (et si possible je me prends ce temps-là) je prépare minutieusement les retours (que ce soient des wedges ou des in-ear)
-- sur les circuits wedge tous les micros chants sont ouvert et les bus sont pré-égalisé pour être loin du larsen; et biensûr j'explore les limites et plafond pour savoir jusque où je peux aller en cas de demande....
-- sur les circuits in-ear, toutes les sources y sont envoyé modérément avec les sources voix et sources acoustiques bien en avant des autres (biensûr que je demande aussi au musicien s'il y a des sources qu'il ne veut pas avoir dans ses ears...)
-- généralement je connais mes micros sources (exemple les micro voix, batterie etc etc...) et je connais mes destinations (exemple système Sennheiser ou Shure etc), ce qui veut dire que je peux prévoir grosso-modo déjà les gain d'entrée et de sortie (dans le doute je commence avec un PAD de -20db)
-- je vérifie ces mixes-là avec mon casque habituel; ou mieux avec mon propre système in-ear (exemple IEM300 de Sennheiser) et je règle le Bus sur un gain de sortie modéré pour commencer et pour laisser de la marge au recepteur/musicien
-- avant de commencer les balances je vérifie (ou fait vérifier aux musicien) qu'aucun a des réglages à fond, mais plutôt entre 50% et 70%
soit dit en passant : ceux qui ont déjà fait de mauvaises expériences et qui viennent sans leur sondier attitré ont généralement leur réglages à zéro ou à 30% pour être "préparé"...
-- pendant les balances je vérifie moi-même constamment au casque les niveaux (et les mix) envoyé dans les BUS
-- quand tu ne connais pas du tout le matériel que le musicien apporte on fait un petit "avant-test" avec une musique envoyé pour avoir une idée des gains et volumes (encaissable et gérabe par le matériel)
-- encore un détail : prévois une reverbe dédié aux retours; très souvent on va te demander de la reverbe dans les retours et utiliser les mêmes que tu as pour le mix-salle est généralement bordélique et pas très satisfaisant pour les musicoss !
généralement quand on a bien préparé, tout se passe bien et on avance rapidement pour finaliser les mixes persos pour chacun
il faut évidemment faire un peu plus attention quand on a des wedges et des in-ear mélangés; et il faut être particulièrement vigilant quand on sent qu'on s'approche sur certains "sources+wedges" le plafond larsen....
comme ça a été dit déjà, avoir un mute-groupe pour tous les bus in-ear est une bonne assurance de pouvoir limiter le grabuge à tout moment !!
généralement j'évite du limiteur sur les bus d'in-ear; mais cela m'arrive d'en mettre quand je vois que c'est nécessaire
bon, je ne sais pas si mon message avance le schmilblick (difficile d'être précis et exhaustif sans écrire à nouveau un grand roman)
mais comme toujours, c'est seulement la pratique qui peut apporter les véritables solutions (et rassurer en même temps); et avec un peu de pratique on se rend rapidement compte que gérer les in-ear c'est (vraiment) beaucoup plus simple que de gérer les wedges avec pas mal avantages (par rapport aux wedges) et en fin de compte très peu de risques (je ne dis pas que les risques n'existent pas; mais faut pas non plus en avoir une peur bleue !!!)