D'abord, il faut distinguer studio et live.
En live, on compresse généralement beaucoup mois que pour un CD, et c'est valable pour la plupart des musiques, pas que le Jazz. Un CD va être reproduit sur énormément de chaînes différentes qu'on ne maîtrise pas et dont une grande partie ont des capacités très limités dans des environnements bruyant. En live, on a un système qu'on maîtrise parfaitement et qui est capable de reproduire de très gros écarts de dynamiques. On peut se permettre de ne pas compresser du tout en live, ça m'arrive fréquemment, et pourtant je ne bosse pas dans une boîte à Jazz.
En studio, certains types de musiques sont bien moins compressées que d'autres: le Jazz et le Classique échappent encore en grande partie à cette manie des enregistrements post 1990 qui consiste à faire rentrer toute la dynamique dans moins de 3dB. C'est ce qu'il se dit sur AF (et ailleurs): cela ne signifie pas qu'on ne compresse pas du tout, cela signifie qu'on compresse beaucoup moins le Jazz que la variétoche ou les "hits".
On doit compresser pour éviter les écarts de son
Cette phrase est un peu ambiguë: quand on compresse, on réduit les écarts, mais on ne "doit" pas forcément le faire. C'est justement ce que beaucoup d'ingé-sons reprochent à la tendance actuelle: éliminer des écarts de niveaux sonores qu'on aimerait garder parce que c'est cela qui rend la musique vivante aussi.