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Mes Dossier Techniques des Trucs et Astuces pour la Sonorisation, la Prise de Son et l'Utilisation des Effets

Thomann
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Vous pouvez consultez ces fichiers en ligne ou les télécharger. Mais ne les piratez pas. Pas de publication ni de reproduction. Malheureusement je trouve parfois mes articles, publiés sur d'autres sites, sous d'autres noms - et sans mon autorisation, ce qui est illegal!!

Processeur

Les modules - Le Wizard - X-Over - EQ - Anti-Larsen - Compresseurs - Line-Delay - Utility - Les Autres - Conclusion
(cliquez sur un thème)


Les processeurs de traitement diffusion

Je me contenterai de parler dans cet article essentiellement des processeurs DriveRack de DBX et tout spécialement du DR PA et DR 480, parce que je les connais assez bien et je suis bien moins familiarisé avec d'autres références comme les FDS ou SW de BSS, ou les Sony, ou même Behringer ; car il faut l'admettre : presque chaque fabricant de matériel sono et/ou périphérique sort aujourd'hui son processeur souvent aussi appelé DSP.
DSP, c'est normalement le nom pour le microprocesseur qui s'occupe de tous les calculs à l'intérieur de la bête.

Mais partons du début.

Un système de diffusion - que ce soit pour la façade ou pour les retours - a toujours eu besoin de certains périphériques pour être optimisé au maximum.

Les racks de traitement contiennent d'habitude les modules suivants :

  • Un filtre actif pour séparer les différentes voies/bandes de fréquences pour une amplification indépendante des caissons basse, des enceintes mid/high etc...
  • Un ou plusieurs égaliseurs pour affiner et si nécessaire corriger le comportement des HP.
  • Des compresseurs-limiteurs afin d'augmenter le rendement du système et pour renforcer la protection des HP.
  • Très souvent on a aussi besoin d'un processeur de delay pour pouvoir retarder le signal sur certaines voies - diffusion de rappel sous balcon ou alignement de la phase des différentes enceintes par exemple.
  • On utilise également souvent des embellisseurs sonores tels des exciters/enhancers ou des processeurs de graves sub-harmonique.

Enfin tout ce beau monde peut facilement remplir un rack d'un mètre de haut et peser sans problème une quinzaine de kilos ou plus...

Avec l'arrivée du numérique et des microprocesseurs, de plus en plus performants, couplés aux convertisseurs A/D et D/A (analogue/digital et vice versa), la donne a changé et aujourd'hui on est parfaitement capable de réunir toutes ces fonctionnalités en une unité de rack avec, il faut le souligner, des qualités sonores dépendant du budget qu'on est prêt à y mettre. N'attendez pas des miracles d'un petit processeur Behringer ou Phonic à 200 euro, même s'il faut admettre que les progrès technologiques sont de plus en plus stupéfiants.

À mon avis, une bonne qualité audio acceptable en toutes circonstances démarre chez DBX avec le Drive Rack PA qui coûte dans les 700 euro ; son grand frère le 480 coûte pas moins de 4000 euro (autant qu'un FDS de BSS) et un Soundweb de chez BSS peut dépasser les 7000 euro
Vous comprendrez qu'on ne peut pas comparer la qualité des uns aux autres tellement le gouffre est énorme ; raison de plus pour ne pas se laisser raconter des histoires à propos de miracles pas chers !!

Revenons donc au DR PA, et j'essayerai à la fin de l'article de souligner quelques points importants qui pourraient justifier ou expliquer les sommes astronomiques énoncées plus haut .

(haut de page)

Voici la face avant et arrière d'un Drive Rack PA de DBX:

Le DR PA contient les modules suivants - dans l'ordre de la configuration :

  • Un module EQ-Graphique deux canaux (mono ou stéréo) à 28 bandes
  • Un module anti-larsen avec 12 filtres stéréos (non splittables en mono) "notch" avec des largeurs paramétrables
  • Un processeur de graves sub-harmonique (basé sur le fameux processeur 120A)
  • Un compresseur/limiteur stéréo (non splittable en mono)
  • Une section de filtres actifs en trois voies (low/mid/high)
  • Un égaliseur paramétrique stéréo sur chacune des voies de sortie low (2-bandes), mid (2-bandes) et high (3-bandes),
  • Un compresseur/Peak-stop limiteur stéréo sur chacune des voies low, mid et high
  • Un Line-Delay stéréo sur chacune des voies low, mid et high pour l'alignement en phase des voies
  • On y trouve également un générateur de bruit rose et un analyseur de spectre d'un tiers d'octaves

Il a deux entrées et six sorties (trois par canal). Les entrées peuvent être utilisées en Dual-Mono et leur sensibilité d'entrée est ajustable à +4dBu ou -10 dBV, particularité très intéressante pour les home-studistes. On a également prévu un "Ground-Lift", pour lutter contre les boucles de masse.

L'étage d'entrée est très souple et dynamique, et même si on n'atteind pas encore la pêche d'un bon appareil analogique, on peut sans problèmes aller jusqu'aux limites annoncées, c'est à dire : jusqu'à +20 dBu avant saturation, ce qui est déjà pas mal du tout. Sachez aussi que même en dépassant ce seuil, les convertisseurs ne créeront pas (ou peu) de distorsions numériques si redoutables et si désagréables. DBX a intercalé un petit circuit qui écrête le signal analogiquement en cas de dépassement de seuil de tolérance. Ça fonctionne pas mal et évite effectivement de vilains crachotements, mais c'est quand même pas beau à entendre. Le mieux serait dans tous les cas de rester en dessous des +20 dBu (qui correspondent déjà à 7,75 Volts !!)

Le seuil du gain maximal de sortie est également de +20 dBu.

Le DR-PA a 50 mémoires (dont 25 presets d'usine) L'utilisateur peut éditer à sa guise tous les programmes, mais seuls les mémoires 1 à 25 seront disponibles pour stocker les modifications. Toute modification non mémorisée est perdue en cas de rappel d'un autre programme ou d'extinction de l'appareil.
Il est bien sûr possible de réinitialiser l'appareil pour retrouver son état d'origine.

Comment travailler avec un tel outil ?

Le DR PA travaille normalement en mode stéréo et il est donc préconisé pour le traitement de diffusion façade et bien qu'il soit possible de dissocier certains modules en 2 fois mono (exemple : l'égaliseur et les entrées), la plupart ne sont pas dissociables (exemple : compresseurs /limiteurs).
Mais le PA peut quand même aussi être utilisé en situation retours. Ses grands frères (DR260, 440, 480 etc) par contre sont librement configurables en mono et/ou stéréo, et donc beaucoup plus flexibles. Ceci dit : j'utilise mon PA aussi bien en diffusion façade que pour la gestion des caissons Sub ou qu'en traitement de deux canaux retours, selon mes besoins du moment !

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LE WIZARD

Tout d'abord un petit paragraphe sur la fonction Wizard et ses trois menus principaux.
Le Wizard, directement accessible via un bouton, est une fonction fort intéressante qui permet de configurer rapidement le DR PA et accéder directement à quelques paramètres essentiels.

Premier Menu : System Setup

On l'utilise pour configurer rapidement le setup, c'est à dire l'utilisation en stéréo ou dual-mono (valable pour les entrées et pour l'égaliseur - les autres modules resteront linkés en stéréo), et puis la configuration des filtres selon les besoins (fullrange, bi-amp, tri-amp) ; sachez aussi que DBX y a inclus de très nombreux presets instantanément disponibles pour certaines enceintes (EAW, Mackie, Cervin Vega, EV-Eliminator, Yamaha et JBL) ainsi pour les amplis Crown cela paramétrera automatiquement certains filtres et les limiteurs - fonction très pratique ! (afficher les presets)

Mais rien ne vous empêche de partir sur une configuration vierge de votre choix => Custom

Deuxième Menu : Auto EQ Wizard

Cette fonction est seulement accessible par le Wizard et n'a pas de module indépendant. Il s'agit d'un analyseur de spectre avec une fonction auto-eq. Pour pouvoir l'utiliser, on a besoin d'un micro de mesure comme celui optionnel de DBX (ou d'une autre marque comme NTI , Behringer etc...)

Le menu vous donne le choix entre différentes courbes cibles à atteindre par l'auto-eq, mais malheureusement ces courbes ne sont pas paramétrables manuellement. Une fois une courbe sélectionnée, un générateur de bruit rose envoie un signal de test sur les sorties (donc dans la sono et à travers l'EQ du DR PA), l'analyseur de spectre mettra un certain temps à analyser (selon la qualité du résultat souhaité - il y a trois options) et transmettra ces résultats automatiquement à l'égaliseur qui établira une courbe de correction afin d'obtenir la courbe de réponse demandée. Ça fonctionne en question-réponse en quelque sorte.
C'est rapide et simple et cela fonctionne plutôt bien avec un résultat toujours assez musical; rien à voir avec la même fonction (infonctionnelle) sur un Behringer Ultracurve par exemple. Ceci dit : un affinement manuel sur le Graphic-EQ est toujours nécessaire , pour obtenir un maximum de musicalité !

A noter : pour cette fonction le petit bouton RTA doit être enfoncé, ce qui coupe automatiquement les entrées du processeurs.

Troisième Menu : AFS

Ce menu vous permet de configurer rapidement les filtres anti-larsen sans passer par le paramétrage du module même. C'est intuitif et rapide, très appréciable en situation concert ; on peut de toute façon revenir sur les réglages à tout moment par le module et son bouton "feedback"

Partons donc pour une utilisation en diffusion façade, tri amplifiée, bi amplifiée ou full range.

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LA SECTION FILTRE (X-OVER)

Avant tout, il faudra déjà déterminer le fonctionnement des filtres. Le paramétrage se fait très facilement avec la fonction Wizard, ou à partir d'un preset d'usine.

  • Pour une utilisation en Fullrange, c'est les sorties high seules qui seront utilisées.
  • Pour une utilisation en deux voies actives, ce sont les sorties low pour la voie du Sub et les sorties high pour la voie de l'enceinte de tête (mid/high)
  • Pour une utilisation en trois voies actives, les sorties low, mid et high seront toutes utilisées .

Dans les deux derniers cas, on peut choisir entre une sommation mono ou la sortie stéréo normale pour la voie du Sub (low) ; une sommation en mono est particulièrement intéressante quand on ne dispose que d'un seul caisson Sub ou d'un seul ampli pour pousser plusieurs caissons ou pour dans le cas où on mette les caissons ensemble par exemple au milieu, devant ou sous la scène...

Le plus simple est de partir sur une configuration existante, qui se rapproche de ce que l'on cherche, sinon il est tout à fait possible de créer sa propre configuration avec la fonction Wizard dans le menu "System Setup". De nombreux presets y sont inclus et si par hasard vous avez déjà du matériel référencé, vous partez directement dessus ; dans l'autre cas vous vous fabriquez votre configuration "Custom".
Vous choisirez également si l'entrée et l'égaliseur sont en mono (une entrée envoie sur les deux canaux), en dual-mono (avec deux canaux séparés) ou stéréo-linked.

Une fois que vous avez installé la configuration de base (full range ; sans ou avec sub etc...), on accède au module X-Over pour paramétrer ou affiner les filtres. Selon la configuration de base, ce module vous donne accès à une, deux ou trois voies (high, mid, low) en sortie, avec différents paramètres pour chaque voie.

Le premier définit la fréquence de filtrage. Il est tout à fait possible de donner des fréquences différentes sur les différentes voies pour, par exemple, laisser chevaucher la voie du Sub avec celle du Mid ou High.
Le deuxième définit la pente d'atténuation en dB/oct et même ses caractéristiques (Butterworth ou Linkwitz Riley). Selon vos besoins, vous y installez par exemple un filtre de deuxième ordre Butterworth (BW12) ou un de quatrième ordre Linkwitz Riley (LR24)
Le troisième paramètre est assez important car il permet d'aligner les gains des différentes voies entres elles, c'est à dire le gain de sortie de chaque voie du filtre (de +20dB à moins l'infini - veut dire coupé), ce qui par exemple vous permet facilement d'augmenter le gain des Sub de disons +6dB par rapport aux autres voies sans toucher à l'étalonnage des amplis.

A noter : vous pouvez paramétrer un coupe-bas (ou highpass) sur la voie low (très important pour renforcer le rendement et la protection surtout en cas de Sub en bass-reflex !) Vous avez bien entendu la même possibilité en utilisation Full range sur la voie high.

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LA SECTION ÉGALISEUR (EQ)

Le bouton EQ vous donne accès à tous les modules égaliseurs du processeur.

Le premier EQ à paramétrer est évidemment celui du général. Le module s'appelle GEQ, un égaliseur graphique 28 bandes, très facile d'accès via 4 pages (on/off - flat/restore - fréquence - et gain). Le gain est ajustable de +/- 12dB.
Si vous avez utilisé la fonction Auto-EQ du Wizard, vous y trouverez déjà une courbe plus ou moins accidentée qu'il faut affiner manuellement. Bien que le display soit très petit, l'édition se fait sans trop de mal et l'EQ est étonnement précis (n'oublions pas que le processeur entier coûte moins cher qu'un bon EQ analogique seul !!).
Si vous venez du Auto-EQ, il y a de fortes chances que l'extrême grave et l'extrême aigu soient déraisonnablement relevés ; baissez donc ces plages !

Un deuxième appui sur le bouton EQ vous conduit aux égaliseurs full paramétriques qui se trouvent après le filtre (un eq par voie de sortie). Ici vous pouvez affiner et corriger les petits détails sur une voie sans affecter l'ensemble de l'égalisation ; c'est très très pratique notamment pour corréler les voies entre elles ou pour une correction précise d'une résonance.
Tous les filtres sont en full paramétrique (band-pass ou shelf, avec réglage de gain fréquence et facteur Q), de très bonne qualité et précis. Ils peuvent également aider en cas de problème de larsen (en supplément au module antilarsen)

A noter : vous trouverez trois filtres sur la sortie High (et donc aussi pour le Full Range) et deux filtres sur chacune des autres sorties (mid et low)

En ce qui concerne l'Auto-EQ :

Cela fonctionne assez bien, mais il est clair aussi qu'il faut du temps ; ça ne se fait pas en deux minutes !

Explication :

Il serait normal de penser qu'en plantant le micro de mesure au milieu de la salle et en enclenchant l'Auto-EQ le miracle se produit et on a un bon son toute de suite ! Il n'en est pas du tout ainsi !!!
L'emplacement du micro de mesure est très important et influe tout naturellement sur les résultats obtenus ! D'ailleurs les grandes références d'analyseur de spectre ont très souvent des mémoires où on peu stocker temporairement différentes mesures pour en faire un calcul de moyenne en fin de mesure (ce qui n'est pas le cas ici, malheureusement).

Il faut donc répéter l'opération plusieurs fois avec des emplacements de micro différents et bien observer et comparer les résultats.
Il est par exemple clair que quand vous avez les enceintes têtes sur scène et les Sub ensembles au milieu par terre, les résultats seront complètement différents selon un emplacement à 8 mètres, un au milieu, devant la scène et un autre à deux mètres devant une enceinte mid/high.

Comparez, écoutez bien et laissez-vous guider par votre inspiration et n'oubliez pas de vérifier le résultat en by passant l'eq et en vous déplaçant dans la salle.
Prenez en compte aussi que le son de la salle va changer avec l'arrivé du public , l'augmentation de la température et l'humidité !

LE PROCESSEUR DE SUB-HARMONIQUE

Ce module est assez spécial et pas du tout utile en sonorisation, car il crée des sub-harmoniques plutôt indigestes et dérangeantes en situation concert. Il a sa place dans une configuration animation disco ou techno, pourvu qu'on ait des caissons Sub-Woofer qui tiennent le coup, car attention : ça n'est pas très digeste et peut faire du mal aux HP un peu sensibles et faiblards ! Le principe est simple : l'engin crée à partir du signal audio des signaux nouveaux, mais à une octave en dessous de la fondamentale - il crée en quelque sorte une nouvelle fondamentale (allant jusqu'à 24 Hertz). Le résultat est absolument redoutable et produit de gros woummmhh physiques, pourvu bien sûr que les Sub jouent le jeu et ne déclarent pas forfait avec de la fumée en prime.

Le module propose deux plages de fréquence une de 24 à 36 Hz et l'autre de 36 à 56 Hertz (qui est plus prudente) et on peut doser le pourcentage de SubHarmoniques ajoutées pour l 'ensemble et pour chacune des plages.

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L'ANTILARSEN (FEEDBACK)

Ce module ne fonctionne qu'en automatique et ne donne malheureusement aucune possibilité d'intervenir manuellement. Mais il faut dire qu'il fonctionne plutôt bien et qu'il n'altère pas trop l'audio d'origine si on le paramètre correctement. - J'aimerais préciser que le filtre peut être étroit d'un centième d'octave et que l'analyseur est capable de détecter une fréquence larsen au Hertz près. Un circuit intelligent fait en sorte d'élargir automatiquement un filtre déjà placé si un deuxième venait se placer tout près de lui, ce qui économise rapidement le nombre de filtres utilisés.

On choisi d'abord le nombre des filtres fixes et donc en conséquence le nombre des filtres live (égale 12 moins les filtres fixes). Les filtres fixes sont placés une seule fois et restent en place pour le reste du concert. Les filtres Live par contre seront placés au fur et à mesure des besoins : chaque fois qu'un larsen se présente un filtre est placé. Quand tous les filtres sont occupés, le plus ancien va être relevé et remplacé par le nouveau. Il est également possible de programmer un laps de temps (5 sec ou 5 minutes etc...) après lequel les filtres Live seront relevés automatiquement.

La largeur du filtre est paramétrable en 4 niveaux de large (Speech) à ultra étroit (Music-High), ce qui jouera bien évidemment sur la précision, l'efficacité et l'influence sonore sur l'audio d'origine !

A noter : le nombre des filtres au total est 12 et pas paramétrable comme sur le processeur dédies - le AFS par exemple.

Une petite parenthèse :

Un anti-larsen comme l'AFS ne fait pas de miracles et il faut d'abord essayer de régler les plus gros problèmes avec les moyens classiques: d'abord l'égalisation de la tranche de console, et ensuite l'EQ graphique ou paramétrique de la ligne de retour.
Il est clair aussi qu'un processeur ne peut rien contre le matériel de mauvaise qualité - notamment micro et enceintes - certaines enceintes sont pratiquement indomptables et donc inutilisables en retour et un anti-larsen n'y changera rien !!!

Pour l'utilisation d'un antilarsen, comme l'AFS, il faut d'abord travailler avec des filtres fixes et ensuite y ajouter quelques filtres Live (mobiles) => une configuration de base : 6 filtres fixes et deux filtres live (plus on met de filtres plus le son va s'appauvrir....)
Après la balance où l'on aura réglé l'équilibre des retours sans pour autant avoir monté le volume au max, on met l'AFS en attente sur les filtres fixes - on garde tous les micros ouverts et on monte le volume général juste avant que le larsen parte (faut pas parler, ni de bruit, ni de musique).. - on approchera la main ouverte - comme un écran - vers les micros chant. Il y a des chances que le haut-médium parte en larsen; l'AFS y calera des filtres; si aucun larsen se présente, on peut augmenter le volume un peu
Quand tous les filtres fixes seront calés, on baisse un peu le volume général et on essaie avec les musiciens pour voir si ça va mieux, sinon, on peut ajouter deux ou quatre filtres et refaire l'opération
Une fois qu'on est à peu près satisfait, on y ajoute une paire (ou 3-4) de filtres live pour sécurité; ces filtres live vont bien entendu se caler sur tout ce qui ressemble à un larsen (notes tenues etc...) et il peut être judicieux d'utiliser la fonction de relève automatique (par exemple au bout de 5 minutes).

Astuce : Le nombre des filtres au total est ivariablement fixé à 12, et pas réglable, mais vous pouvez tricher. Si, par exemple vous ne voulez utiliser seulement 6 filtres fixes et 2 filtres mobiles, voici comment il faut faire: D'abord, vous selectionnez 10 filtre fixes, pour obtenir le nombre de 2 en "mobile/live" . Ensuite vous commencez la procédure de "câlage" des filtre. On peut voir sur l'écran LCD, à chaque fois qu'un filtre se place. Dès que le nombre de filtres fixes souhaités est atteint, vous basculez directement en mode "live" et le tour est joué.

L'antilarsen peut évidemment aussi rendre de fiers services en diffusion façade, notamment dans des salles très réverbérantes et difficiles

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LES COMPRESSEURS/LIMITEURS

En appuyant sur le bouton comp/limiter on accède aux divers modules de compression qu'offre le DR-PA. Ces modules sont toujours linkés en stéréo et ne peuvent pas être dissociés en dual-mono (dommage !).

On y trouve deux étages de compression : un premier juste avant la section filtre (donc après l'eq et processeur de sub-harmoniques), et un autre sur chaque voie de sortie (low, mid et high)

Le premier étage a le sigle "LR". Les réglages à paramétrer sont dans l'ordre :

Un bypass on/off

Un reglage de OverEasy qui permet de régler la raideur de compression entre hardknee (off) et softknee (10) sur une dizaine d'intervalles - très intuitif !! en hardknee la compression se met en route abruptement dès que le threshold est atteint ; en softknee (en gros entre 3 et 10) la compression est amorcé plus ou moins doucement déjà avant le seuil du Threshold, ce qui donne un compression bien plus musicale.

Suivent les réglages habituels de Threshold (-40 à +20 dBu), Ratio et Gain. Ce dernier paramètre permet comme toujours de rattraper le gain de réduction dû à la compression en sortie du module.

Les paramètres Attack et Release sont calculés automatiquement en fonction de l'audio entrant.
A noter aussi qu'on a deux dispositifs graphiques sur l'écran LCD qui aident bien à régler le compresseur
Un est un simple"-o+" qui indique que le signal se trouve en dessous ou en dessus du seuil (Threshold - et +) ou en cas de réglage en softknee si la compression est amorcée (o) un autre petit bargraph nous indique la réduction effective en dB.

En appuyant à nouveau sur le bouton comp/limiter on accède aux limiteurs de sortie (avec le sigle HML pour high, mid et low), avec cette fois-ci des réglages réduits. Il s'agit effectivement d'un Peak-Stop Limiter, donc point de réglage de ratio ici, mais on trouve quand même le réglage OverEasy (de 0 à 10) qui peut adoucir l'action du limiteur. Du reste on se contentera de régler le seuil du Threshold sur la valeur maxi à ne pas dépasser (réglable de -40 à +20 dBu), correspondant à la sensibilité de l'entrée de l'ampli.

A noter : en utilisant un des nombreux presets et/ou en configurant avec le Wizard et si vous utilisez un ampli Crown ces limiteurs de sortie seront automatiquement configuré en fonction du modèle sélectionné.

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DERNIER MODULE : LE LINE-DELAY

Il y a très peu de paramètres ici :

Un bypass on/off

La possibilité de sélectionner millisecondes, feet (pieds) ou mètres comme base et puis le réglage de valeur allant de 0 à 10 msec ou de 0 à 3,43 mètres ou encore de 0 à 11,3 pieds, avec la possibilité tout de même de faire des réglages ultra précis (à 2 centième de millisecondes près !!!)

La question que vous vous posez certainement est :
À quoi ça peut servir d'avoir des temps de delay aussi court (jusqu'à 10 msec), bien trop court pour délayer un système de rattrapage.... ??

Un début de réponse : Essentiellement pour deux applications

Primo, pour corriger une différence de phase quand une partie du système de diffusion n'est pas alignée avec l'autre (exemple mid/high et caisson Sub) - Si pour une raison ou une autre le caisson se trouve, admettons un mètre devant les enceintes mid/high, un delay d'environ 3 millisecondes (exactement 2,92 ms) sur la voie grave remet l'ensemble à peu près en phase...
Autre exemple : sur une utilisation en trois voies actives la trompette d'aigu est posée sur l'enceinte du mid. Les HP de l'enceinte Mid sont montés sur la face avant du baffle, le moteur d'aigu se trouve au fond de la trompe. Ces deux éléments sont espacés de, disons, 45 centimètres. Il suffit alors de délayer le HP de Mid de 0,45 mètres (ou 1,27 msec) avec le delay du DR-PA pour remettre en phase ces deux sources.

Secundo, dans le cas de sonorisation de musique acoustique (Jazz, Trad etc...) en situation Club, il peut être très intéressant de délayer légèrement la diffusion. Par ceci la sonorité acoustique sera renforcée et le son sera bien plus cohérent dans un petit espace (Club). Au delay pour la distance entre musicien et diffusion (3 msec par mètre) on ajoute 3 à 5 msec
Exemple: les enceintes se trouvent un mètre devant les musiciens = 3 msec; on y ajoute encore 4 msec (=7 msec en tout) pour reculer la diffusion acoustiquement derrière les musiciens et le tour est joué - le son d'ensemble gagnera en couleur naturelle !

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UTILITY

Le menu Utilitiy donne accès à quelques paramètres utiles mais assez restreints :

Le contraste dé l'écran LCD
L'affichage soit du graphic eq (GEQ) soit de l'analyseur de spectre (RCA) pendant que le processeur est en fonctionnement Auto-EQ
Et la possibilité d'afficher des annonces publicitaires (idiot !!) , quand le processeur est en veille ; la meilleure valeur étant : "OFF"!

À noter : Il y a aussi un accès rapide et très pratique pour afficher le fonctionnement des modules compresseur et limiteurs. En un clin d'oeil (en appuyant sur le bouton "Next"), vous saurez (et verrez) où vous en êtes au niveau des réductions de gain. Vraiment très pratique et intuitif !

Le Drive Rack PA emporte également plusieurs menus de divers tests et réglages et sans doute de mise à jour du Firmware (quand on appuie longuement sur Utility ou Wizard) mais je vous conseille de ne pas mettre les doigts là-dedans si vous ne savez pas exactement ce que vous faites.

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CE QUE LES AUTRES ONT EN PLUS

Il est clair que le Drive Rack Pa qui coûte à peine 700 euro représente de nombreux compromis, mais reste un outil très pratique et de bonne qualité.
Voici quelques exemples qui expliquent la différence de prix et de qualité vis-à-vis de ses grand frères :

Le Drive Rack 260 par exemple a à priori les mêmes modules et fonctionnalités, mais représente quelques avantages indéniables :

D'abord, les entrées sorties sont librement configurables en mono et stéréo ; ainsi on peut par exemple mettre une entrée sur 4 sorties et l'autre sur deux ; la plupart des modules sont utilisables en deux fois mono ; le 260 a aussi une interface pour PC ce qui permet de rapidement accéder, éditer et stocker les différents paramètres et configurations. Il est par exemple possible d'éditer et visualiser les filtres anti-larsen via PC ce qui n'est malheureusement pas possible avec le PA, où l'on ne sait pas du tout ce que l'AFS a fait réellement.
Le 260 permet aussi une gestion indépendante de différents systèmes de diffusion par rapport à une seule entrée (exemple salle de conférence, restaurant, etc...)

Les modèles 440 et 480 en rajoutent encore une couche : en plus des avantages déjà décrits (édition par PC etc...) ils offrent la possibilité de mise en réseau d'un grand nombre de processeurs en fonction maître/esclave et/ou parallèle.
Ils ont 4 entrées et 8 sorties librement assignables (4 entrées et 4 sorties pour le 440). On peut donc, par exemple, envisager de gérer un système de façade et deux lignes de retours avec un seul appareil ; ou même, soyons fous, deux systèmes de façade complètement indépendants. Ajoutons qu'on peut mettre les différentes références librement en réseau pour un fonctionnement cohérent de l'ensemble)
Ils ont également une implantation Midi très complète ce qui est une bonne chose pour les intégrer dans un système géré par Midi.

La qualité des composants est nettement meilleure (notamment les VCA et DSP) ce qui se traduit par un plus de qualité, un plus de dynamique et de transparence et un moins de souffle et de parasites non négligeable. Des petits détails qui vous embellissent la vie comme le choix entre EQ graphique et EQ paramétrique. Il y a aussi la possibilité de connecter des télécommandes et surfaces de contrôle. Avec un 480R sous la main, vous oubliez presque que vous êtes en train de paramétrer du numérique tellement les curseurs de l'EQ répondent intuitivement - bon, j'exagère un peu, car le bon vieux analogique (exemple Klark) a quand même des avantages indéniables et souvent bien plus que du simple genre romantique.

Parlons enfin du Soundweb de BSS, le produit phare en la matière.

Alors ici, tous les rêves sont permis. La structure est absolument ouverte et vous pouvez vous faire la configuration de vos rêves dans la limite de puissance de calcul des DSP - et ça va très loin croyez moi.
Débutants s'abstenir, car ici on joue dans la cour des grands et ce n'est pas du tout une partie de plaisir. Il faut s'y connaître pour en sortir quelque chose. Ceci dit : quel débutant mettrait 7000 euro dans un tel joujou ??

Si vous vouliez configurer 3 EQ graphiques suivis de deux paramétriques suivis de 3 compresseurs consécutifs, libre à vous....
Le grand avantage et la grande utilité sont évidemment la libre configuration liée aux possibilités de réseaux qui font du SW un outil absolument versatile et à la hauteur de tous les besoins possibles (et impossibles)
On le trouve donc forcément dans beaucoup de grands centres culturels ou complexes de conférences, les radios et télés, mais aussi dans pas mal de racks périphériques de sono haut de gamme.

CE QUE LES AUTRES ONT EN MOINS

J'avoue que je sèche un peu sur les processeurs très bas de gamme genre Phonic, Behringer etc..., car je ne les ai jamais vraiment testés à fond, j'ai juste regardé et appuyé sur une paire de boutons...
Je pense qu'il y a de bons produits aussi chez d'autres marques (les Alto semblent avoir bonne réputation), mais je reste persuadé qu'une certaine qualité coûte un certain prix et le prix d'un Drive Rack PA est déjà étonnamment bas pour la multitude de modules de qualité qu'il offre.

Je me rappelle toujours quand Behringer a sorti son Ultracurve. On s'est tous rué dessus (moi aussi) car il semblait miraculeux ; on nous proposait un vrai outil (copié sur un standard pro) à 4000 balles quand son original (le Sabine) coûtait (et coûte encore aujourd'hui d'ailleurs) dans les 15000 francs (entre 2000 et 3000 euro selon le modèle)
On a tous été très vite désenchantés par un manque cruel de qualité audio et par des performances négligées et négligentes.
Aujourd'hui, curieusement le prix du Ultracurve à encore baissé, mais même à 300 euro on du mal à trouver acheteur (allez, ça se vend bien pour 200 à 230 euro quand même).

Le trop bas de gamme entraîne automatiquement toujours quelques inconvénients plus ou moins évidents et plus ou moins audibles, selon la qualité du reste de la chaîne (amplis, enceintes etc...), car, comme toujours c'est une histoire de cohérence avant tout. Ces inconvénients sont :

  • Gadgetisations de certains modules qui sont bien présents mais qui fonctionnent mal ou sont inexploitables (exemple : les limiteurs de chez Behringer sont vraiment inutilisables tellement ça manque de musicalité)
  • Un certain appauvrissement du son, dû à des composants médiocres qui génèrent du souffle, des distorsions et autres parasites (exemple VCA, convertisseurs etc...)
  • Des DSP sous dimensionnés qui calculent trop approximativement dès qu'ils sont débordés par un enchaînement de plusieurs modules - résultat : une égalisation très vague et un filtrage pauvre dû aux problèmes de phase.

Je ne dis pas du tout, qu'il ne faut pas acheter du Behringer, du Phonic ou autre JB-Systems. Mais il faut vraiment comparer et se poser la question de savoir si on est prêt à investir dans un appauvrissement de son, puisque c'est juste le contraire qu'on voudrait obtenir ; et parfois, dans le cas où on n'a vraiment pas les tunes pour s'offrir le luxe d'un processeur de qualité, il vaudrait mieux de se rabattre sur un simple filtre de bonne qualité (genre DBX 223) et garder sa qualité sonore intacte et cohérente.

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CONCLUSION

Comme je viens de le dire, c'est comme toujours une question d'utilité et de cohérence. À mon avis, le Drive rack PA est un super outil pour un groupe ou prestataire avec un système de diffusion de qualité. Il rend énormément service dans le cas où on travaille souvent dans les mêmes salles et/ou avec les mêmes configurations. Je pense qu'un DJ du samedi soir n'en a pas vraiment l'utilité pour faire des fêtes de 50 personnes avec ses enceintes Fullrange, mais pour des prestas plus importants avec des caisson Sub etc, on gagne vraiment en qualité et puissance sonore ainsi qu'en protection pour les HP.

C'est aussi l'outil idéal pour un petit groupe ou orchestre qui tourne avec sa propre sono. Et le fait d'avoir mis 700 euro dans cette bestiole, au lieu de 150 dans un filtre pourri, va très, très vite se rentabiliser, croyez-moi !

Par contre, les limites sont vite atteintes dès qu'on cherche du sérieux avec des systèmes de diffusion plus complexes et des exigences particulières - surtout pour les prestataires. Quand je travaille sur un gros système, comme par exemple, le W 8 (qui est amplifié en 5 voies actives), je me rabat tout de suite sur le grand frère, le 480 ou un Omnidrive de BSS, qui ont quand même une bien meilleure qualité et de nombreuses fonctionnalités qui manquent encore au petit DR PA.

J'aimerais quand même insister que ces processeurs ne font pas de miracles et restent de simples outils de travail. Celui, qui sait s'en servir en tirera de nombreux avantages. Le simple fait d'en posséder un, n'apportera rien, tant qu'il n'est pas réglé correctement, mais DBX vous aide bien avec de nombreux presets d'usines et surtout tous ces paramètres déjà stocké pour pas mal d'enceintes.

=> afficher les presets du DR Pa

© Ziggy - Septembre 2004

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